Une étude pour bien "orienter" le SPRO
 

Une étude pour bien "orienter" le SPRO

par GIP Alfa Centre (EB). Le 22/09/15 11:10.
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La région Centre-Val de Loire (et c’est aussi le cas des régions Bretagne et Pays de la Loire), a voulu mesurer, au plus près, les usages et attentes des bénéficiaires du SPRO, afin de leur apporter les services les mieux adaptés.

C’est ainsi qu’est née l’idée d’une étude interrégionale, cofinancée par les 3 régions, confiée au Cabinet TMO Régions(1), avec l’appui des Carif-Oref(2) de chacune de ces 3 régions, et menée en 2014.
Les acteurs de l’orientation déclinent aujourd’hui sur les territoires ce nouveau service public.
L’étude réalisée constitue un éclairage précieux, pour bien comprendre chaque enjeu individuel, en leur permettant de construire leurs interventions et d’adapter leur posture, pour répondre aux attentes fortes exprimées, et favoriser une réelle sécurisation des parcours.

 

Tous concernés… mais pas tous acteurs

Depuis le 1er janvier 2015, le SPRO –Service Public Régional de l’Orientation- est devenu une réalité dans la région Centre–Val de Loire, comme dans les autres régions françaises.

Près de 50 % du public se pose la question de son orientation et déclare avoir engagé des démarches pour y répondre, et 70 % si l’on inclut ceux qui n’ont pas encore engagé de démarche, mais envisage de le faire très prochainement. C’est dire si cette question concerne le plus grand nombre, quel que soit le statut, et à tout âge. Mais dans ce qui ressemble souvent pour beaucoup à un maquis, ce sont les cadres, professions libérales ou intellectuelles qui agissent le plus.

 

Besoin d’aide, moins de numérique et plus d’empathie

Une chose est sûre, la majorité des individus a besoin d’aide lorsqu’il s’agit d’engager une démarche d’orientation, qui peut parfois ressembler au parcours du combattant. Si dans un premier temps les ressources disponibles (lieux, organismes, informations…) sont jugées faciles à identifier pour les trois quarts des personnes, et à contacter pour plus de 90 %, le besoin de faire très vite appel à un professionnel est majoritaire (70 %), et permet réellement d’obtenir une aide, pour plus de 80 %, au travers des entretiens et conseils prodigués. De quoi rassurer les acteurs de l’orientation dans leur mission quotidienne.

Mais derrière ces bons chiffres se cachent aussi d’autres réalités, dans des étapes de la vie où chacun peut se trouver souvent déstabilisé, démuni. Et du coup fortement sensible à la façon dont il va être accueilli, écouté, rassuré et accompagné.

Davantage "d’humanité", c’est ce qui est demandé, que ce soit au niveau des lieux, de leur équipement, de leur ambiance, de la qualité de l’accueil, de l’atmosphère de convivialité. Le "tout numérique" ou "tout dématérialisé" pointe lui aussi ses limites, en particulier auprès de certaines catégories, moins familières avec l’outil et son usage, ou n’y ayant pas accès. Le contact direct, l’incarnation, demeurent indispensables. Et surtout cette demande récurrente d’un référent unique, celui qui suit la personne, à qui il est possible de se confier, avec lequel il est possible d’avancer, dans une démarche qui reste toujours complexe et risquée pour l’individu.

 

Proximité, disponibilité, personnalisation et co-construction

Au-delà de la forme, l’exigence se renforce aussi sur le fond, avec cette conscience que "mon" orientation, ça n’est pas celle de mon voisin. Ce qui sera bon pour lui ne le sera peut-être pas pour moi. Les parcours sont tous différents. Fi des informations standards, que chacun peut trouver lui-même d’un simple clic sur le net. Il faut un professionnel, qui va personnaliser les informations et conseils qu’il donne, qui va être proche, disponible, avec lequel il sera possible de travailler et co-construire le projet.

 

Mesurer les usages et les attentes

Issu de la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale, et piloté par chaque région, ce nouveau service public doit favoriser la réussite dans le choix et la mise en œuvre des projets professionnels de chaque individu, au travers notamment de la formation, et permettre le maintien ou le retour dans l'emploi.

 

A télécharger :

 

(1) TMO est un institut d’études, de conseils et d’expertise.
(2) Centre d'Animation, de Ressources et d'Information sur la Formation - Observatoire Régional de l'Emploi et de la Formation