Transports routiers : l’émancipation par la formation
 

Transports routiers : l’émancipation par la formation

par Direccte. Le 09/01/17 16:59.
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Un cycle de formation spécifique a été conçu pour les collaboratrices de dirigeants, avec qui celles-ci sont souvent liées familialement et qui jouent un rôle clef dans la bonne marche de l’entreprise.

En 2015, l’Etat et les représentants des employeurs et salariés du secteur du transport ont signé un accord pour optimiser la gestion de leurs ressources humaines.

Cette convention Adec (Action de développement de l’emploi et des compétences), conclue pour la période 2015 -2016, comprenait trois axes principaux : un volet formation répondant aux attentes des entreprises sur le territoire, un autre autour de la montée en compétences de femmes occupant des postes à responsabilité dans les PME de la région, et enfin un volet conseil en RH, organisation et GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences).

 

Etre performantes dans tous les postes

Le second axe (opération "T-Profession’Elles") était destiné aux femmes qui, bien souvent dans ces PME de transports, occupent plusieurs postes à la fois… sans pouvoir se former pour autant.
"Le constat dans ces entreprises c’est que, après avoir envoyé les conducteurs sur des formations obligatoires, il reste rarement de budget dédié à la formation des autres collaborateurs", explique Christelle Gasnier, déléguée régionale à l’Opca transports et services, qui finance cette opération à 78 % [1]. "L’autre constat, c’est que les femmes qui occupent des responsabilités, très souvent conjointes des gérants, sont multipostes. Il faut qu’elles soient performantes à la comptabilité, dans le management… sans être formées sur tout pour autant."
La dizaine de formation proposées – sur des thématiques très variées ("l’attitude intérieure positive en toute circonstance", "le management de proximité", "la gestion du temps et des priorités"…) - a été suivie à chaque fois par une dizaine de femmes.

 

"Un regard neuf sur nos organisations"

Ces formations ont été bénéfiques pour ces femmes à plus d’un titre.
Un sentiment de réussite partagé par Sandra Jacquemin, présidente de l’OPTL (Observatoire Prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique) en région Centre Val-de-Loire, partenaire de ce dispositif. "Le dispositif Adec est le fruit d’une concertation avec les différentes organisations, professionnelles et syndicales. Nous avons travaillé ensemble pour la pérennisation de la profession et cette action a permis de valoriser la place de la femme dans ces entreprises. La concertation s’est poursuivie avec les stagiaires puisque les participantes ont construit collectivement leur programme, suivant leurs attentes."
Tous les ingrédients étaient donc réunis pour que cette convention soit renouvelée au 30 novembre 2016.

 

Aller plus loin :

Lire la totalité de l'article sur le site de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi du Centre-Val de Loire - Direccte

 

[1] la Direccte apporte 2 110 € HT d’ADEC